Les 10 principes pour etudié une sujet en science islamique

1-La définition (al had)

La croyance est une science dans laquelle on expose la croyance religieuse, tirée des preuves catégoriques irréfutables. Et le sens du texte doit aussi être catégorique, c'est-à-dire qu'il est univoque, que ce soit le hadith ou le Qour'an. Les textes à plusieurs sens ou qui n’ont pas été transmis notoirement, on ne peut pas se baser dessus pour la base de la croyance, car celle-ci est basé sur la certitude et pas sur la supposition.

2-Les sujets

Les sujets de la science de la croyance c'est étudier ce qui est obligatoire (nécessaire), impossible et possible au sujet de Dieu. De même au sujet des Prophètes, et étudier ce que le Prophète nous a transmis concernant les piliers de la foi qui ne peuvent être connu que par transmission (existence des anges, du Paradis, de l’Enfer …). Aussi, cette science dans la partie qu’il est obligatoire individuellement de connaître contient les arguments globales de l’Existence du Créateur. Concernant les arguments détaillés à ce sujet et sur les autres sujets de la croyance islamiques, cela relève du devoir communautaire et non individuel.

3-Le profit

La connaissance d’Allâh. Le gain de la félicité éternelle: le Paradis éternellement.

4-Le mérite

C'est la plus honorable science dans l'absolu. Dans l'absolu c'est la plus importante et la plus méritoire. Joundoub le compagnon a dit que lorsqu'ils étaient petits ils apprenaient la croyance, puis ils ont appris le Qour'an et par cela leur foi a augmenté. Il y a de nombreux textes qui parlent de l'importance de la croyance, mentionnant le fait que celui mort musulman ira au Paradis quoi qu'il en soit, ce sera sa demeure finale, même s'il se peut qu'il se fasse châtier avant pour ses péchés.

5-Son importance

Il s'agit de la base de la science de la religion.

6-L'auteur

Abou l-Haçan Al Ach’ari et Al Matouridi, et ceux qui les ont suivis. C'est la même croyance, seulement parfois l'explication change et les termes changent. Ceux qui ont suivis l'explication de Al Ach’ari sont les ach’arites et ceux qui ont suivis l'explication des Matouridi sont appelés les matouridites. En vérité les auteurs ne sont pas ces deux grands savants car la croyance c'est une transmission du Créateur au Prophète, qui nous l'a ensuite transmis, car c'est par les textes qu'on connait la croyance. Mais ces deux savants sont venus, ont éclairci la voie et l’ont étayé. Celui qui était le plus versé dans cette science après le Prophète c'est l'Imam ‘Ali, d'ailleurs c'est le plus savant des compagnons.

Abou Bakr a dit «Quel ciel va me protéger si une question est posée et qu'il n'y a pas Abou l-Haçan avec moi». Et ‘Oumar protégeait ‘Ali et ne le mettait pas en danger car ils avaient besoin de lui dans la science. ‘Ali était donc très fort dans la croyance. Il y a un savant qui a fait un livre sur les paroles de Tawhid de l'Imam ‘Ali, assez impressionnante dans leur profondeur et concision. Et dans sa descendance il y a des savants parmi les meilleurs dans la croyance comme Zayn al ‘Abidin, Mouhammad Al Baqir, Ja’far As Sadiq et beaucoup d'autres. ‘Abd Allâh ibn ‘Abbas était d’ailleurs l’élève de l’Imam ‘Ali.

7-Son nom

At-Tawhid. On l'appelle science du Tawhid car l'Unicité de Dieu est le sujet le plus important et le plus honorable qu'on aborde dans la science de la croyance. On l'appelle aussi science de Al Kalam. On l'appelle ainsi car les groupes se sont divisés sur l'attribut de la parole (Al Kalam). La science de la croyance a d'autres noms comme oussoul ad-din (les fondements de la religion).

8-La source

Ce sont les preuves textuelles et rationnelles. La raison est témoin de la validité de la croyance Islamique, mais en premier ce qu'on regarde ce sont les textes. Les sources doivent être des textes catégoriques, de sorte que la croyance elle-même soit certaine et non pas une croyance de doute. Donc le texte doit être transmis par tawatour et ne doit avoir qu’un seul sens. Il y a des textes qui ont plusieurs sens et des textes qui n’ont qu’un seul sens. Allâh dit « houwa l-ladhi anzala ‘alayka l-kitab minhou ayatoun mouhkamatoun hounna oumou l-kitab wa oukharou moutachabihat » ce qui signifie « C’est Lui Qui a révélé le Livre au sein duquel il y a des ‘ayah qui ont qu’un seul sens et qui sont la base du Livre et d’autres qui ont plusieurs sens » sourat al ‘Imran. Donc les ayah qui n’ont qu’un seul sens c’est les ‘ayah sur lesquelles on s’appuie pour comprendre le reste du Qour’an. Par exemple il y a une ‘ayah qui n’a qu’un seul sens et qui dit « layça kamithilihi chay wa houwa sami’oul basir » ce qui signifie « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit » sourat Ach Choura verset 11. Cette ayah là signifie que rien ne ressemble à Dieu, on a donc cette base là pour comprendre d’autres textes comme : « Ar Rahmanou ‘ala l-‘arch istawa » cette ‘ayah a plus de 15 sens différents, donc c’est une ‘ayah qu’on va devoir comprendre avec les ayah qui n’ont qu’un sens comme « layça kamithlihi chay ». On ne va pas prendre les sens qui contredisent la ‘ayah « layça kamithilihi chay » comme les sens d’établir ou d’arriver à maturité, mais on va prendre les sens qui sont en conformité avec la ‘ayah explicite, comme « préserver » ou « dominer » ou « maintenir en existence ». D’autres savants ont plutôt préféré dire « Dieu istawa ‘ala l-‘arch comme Il le dit Lui-même dans le Qour’an sans qu’Il ait besoin du Trône ou sans qu’Il soit assis sur le Trône, mais on préfère ne pas interpréter la ‘ayah et laisser le sens à Dieu ». Ces deux voies de compréhension sont bonnes.

9-Son jugement selon la Loi de l'Islam

Il y a un minimum qui est obligatoire pour toute personne responsable (on l'a déjà cité), et le reste c'est obligatoire d'ordre communautaire.

10-Ses questions

Dans cette science les questions qu'on étudie ce sont les raisonnements qui traitent les sujets du logiquement obligatoire, possible et impossible.