الملخص.
تطبق إلى جانب العقوبة كإحدى صور الجزاء الجنائي التدابير الاحترازية التي يكون الغرض منها إعادة تأهيل المحكوم عليه،وهي الوظيفة التي تشترك فيها التدابير مع العقوبات ،وذلك لتسهيل ومساعدة الشخص المنحرف على إعادة إدماجه في المجتمع ومواجهة العوائق التي تمنع من ردعه في العودة إلى ارتكاب الجريمة ،ويرجع الفضل في ميلاد التدابير الاحترازية إلى المدرسة الوضعية كإحدى الآليات التي تعمل على مكافحة الجريمة. جوهر التدابير الاحترازية هو مواجهة الخطورة الإجرامية للأفراد ،إذ لا يقصد بالتدبير الإيلام بصورة مباشرة و إن تفق ذلك من حيث الواقع إذا كان سالبا للحرية ،إنما فقط يتجه إلى خطورة شخصية الجاني ،
و بالتالي فان تقريره يتجه به إلى المستقبل لا إلى الماضي للحيلولة بين من توافرت فيه الخطورة و بين احتمال الإقدام على ارتكاب الجريمة في المستقبل،فهو يهدف إلى إزالة هذه الخطورة ووقاية المجتمع من شرها،فيشترك مع العقوبة في تحقيق الردع الخاص لأنه ينصب على شخصية المجرم دون الأخذ في الاعتبار بغاية الردع العام و العدالة اللذان يقتصر مفعولهما على العقوبة دون التدابير،وحيث أن التدبير الاحترازي يواجه خطورة إجرامية معينة و أنها حالة متطورة ومتغيرة فانه يجب الاعتداد بها عند تحديدها و التعرف عليها و لا يمكن التعرف عليها وتحديدها إلا لحظة النطق بالحكم و ما يترتب على ذلك بالضرورة من وجوب تطبيق النص المعمول به في هذه اللحظة دون النص الذي كان ساريا وقت ارتكاب الجريمة،وللقاضي السلطة التقديرية في تقدير التدبير الملائم و ملاحظة مدى تطور خطورة المحكوم عليه و الظروف المحيطة به و هذا فقط من أجل المساواة بين أغراض كل من العقوبات و التدابير باعتبار أن كلاهما إحدى صور الجزاءات الجنائية في التشريعات المختلفة.
Résumé
Les peines ne sont pas les seules dispositions applicables du Code pénal, il existe aussi les mesures de sûreté qui ont une fonction de réadaptation similaire aux peines. En effet, ces mesures de sureté ont pour but de faciliter la réinsertion de l'individu déviant dans la société et d'empêcher la récidive de ce dernier. Ces mesures de sureté ont été reconnues par l’école posiviste qui à préconisé des mesures préventives comme moyens nouveaux pour affronter le crime. La "dangerosité" des personnes demeure un concept extrêmement flou qui pourtant sert de justification à nombre de dispositifs répressifs.
Dire d’une personne qu’elle est "dangereuse" c’est porter un jugement sur la base de faits dont on suppose qu’ils pourraient être commis. La peur qui accompagne la prise de conscience d’un danger, est éminemment subjective, or c’est elle qui permet de dire qu’il y a ou non danger ; d’où l’impossibilité à établir des critères objectifs de dangerosité. C’est pourtant sur la base de la dangerosité supposée des personnes que des mesures de sûreté sont prononcées. Une peine d’emprisonnement vise très clairement à sanctionner, à mettre à l’écart et à favoriser la réintégration les personnes ; objectifs complexes, liés parce que se situant dans un même lieu et parfois contradictoires.
La mesure de sûreté a pour objectif principal de prévenir les troubles à la société et en ce sens ne doit pas avoir de caractère afflictif. Entre autres conséquences, la peine contient en elle-même une connotation morale alors que la mesure s’intéresse moins à la personne en tant que telle qu’à sa supposée dangerosité. Par ailleurs, et au moins en théorie, la peine fait l’objet de garanties concernant le respect de la légalité ou le respect de la dignité ; ce n’est pas le cas de la mesure de sûreté.
Ce qui distingue une peine d’une mesure de sûreté semble donc relativement clair : d’un côté, la personne est au centre d’un dispositif et bénéficie de garanties (en théorie) ; de l’autre, la personne est réduite à une évaluation de sa dangerosité et fait l’objet d’une surveillance sans garantie d’un point de vue légal.
Pourtant les choses sont loin d’être aussi claires dans la réalité. Tout d’abord, il est évident que les mesures de sûreté ont un caractère contraignant comme des peines. Ensuite, comme pour aggraver la confusion, certaines mesures de sûreté, comme l’interdiction d’exercer une profession, existent sous l’appellation de peines complémentaires alors même qu’elles sont effectivement des mesures de sûreté puisqu’elles visent à protéger la société face à des risques éventuels supposés. A la fois pour garantir les mêmes droits, notamment en matière de respect de la légalité, et pour reconnaître que les mesures de sûreté ont un réel caractère afflictif, il serait probablement plus juste de qualifier ces mesures de sûreté de peines à part entière