fiqh d'Al Adhan et Al Iqama selin le rite malikite

• Al Adhan:

Dans Ar Rissala, parfois il faut faire attention car parfois l'auteur Ibn Abu Zayd parle d'une chose « wajib » mais il veut dire par là Sunna mouakada, c'est à dire très recommandé. Et il le dit concernant le adhan, il dit «  wa l-Adhan wajiboun » mais ici il veut dire que c'est une Sunna mouakada, donc l'auteur a dit dans le sens : « le adhan est un sunna très recommandé ». En outre il faut savoir que si dans une ville entière les gens délaisse al adhan le gouverneur peut intervenir pour faire comprendre que cela est grave. Car l’adhan signifie que la ville est musulmane. L'appel à la prière est une Sunna très recommandé. L'auteur a dit dans le sens : « le adhan est une sunna aussi pour celui qui est seul ». Donc il est bénéfique pour la personne même seule qu'elle fasse l’adhan. On fait l’adhan car lorsqu'on fait l’adhan, le sheitan s’échappe du adhan et il ne reste pas dans un lieu où on fait le adhan. L'auteur a dit dans le sens : « si la femme fait al iqama, elle peut ». La femme par contre ne fait pas le adhan, elle fait al iqama mais elle ne fait pas le adhan. L'auteur a dit dans le sens : « il est haram de faire le adhan avant l'entrée du temps de la prière ». Donc celui qui fait l’adhan est celui qui connaît le temps des prières, par exemple c'est celui qui sait qu’adh-dhur entre lorsque le soleil se décale du zénith. Et on fait un seul adhan pour chaque prière hormis pour as-subh où il faut faire 2 adhan. Le premier adhan a lieu le dernier sixième de la nuit donc juste avant l'aube, donc dans le cas de as-subh il est permis de faire le adhan juste avant son temps c'est à dire le dernier sixième de la nuit, mais pour les autres prières cela est interdit. Le deuxième adhan a lieu lorsqu'il y a l'aube.

• L'accomplissement de al adhan :

Chez les malikiya,

- on commence par prononcer deux fois le takbir :

« Allâhou Akbar, Allâhou Akbar ».

Et il n'y a pas d'interdiction concernant le fait de faire 4,6,ou 12 temps, il n'y a pas de limites à la prolongation.

• Ensuite à basse voix on fait les deux shahada :

« Ash-hadou an lâ ilaha illa l-Lâh » deux fois

« ash-hadou anna Mouhammadan R-Raçouloul-Lâh » deux fois

• Ensuite on fait at-tarjih

C'est-à-dire que la personne refait les deux témoignages deux fois avec la même tonalité de voix que lorsqu'elle a fait le takbir.

« Ash-hadou an lâ ilaha illa l-Lâh » deux fois

« ash-hadou anna Mouhammadan R-Raçouluul-Lâh » deux fois

- Ensuite deux fois

« Hayya ‘ala s-Salâh , Hayya ‘ala s-Salâh »

- Ensuite deux fois :
« Hayya ‘ala l-falâh, Hayya ‘ala l-falâh »

- Pour le as-subh seulement on ajoute deux fois :

« aṣ-ṣalātou khayrou min an-nauum »

- Ensuite deux fois :

« Allâhou Akbar, Allâhou Akbar »

- Ensuite une fois

« lâ illaha illa l-Lâh »

• Al Iqâma :

C'est sunna de faire al iqama pour l'homme et pour la femme. Et tout doit se dire une fois sauf le takbir.

• L'accomplissement de al Iqâma :

- On prononce le takbir deux fois :

« Allâhu akbarAllâhu akbar »

- On prononce la shahada une fois :
« Ash-hadu an lâ ilâha Illa l-lâh »

« Ash-hadu Anna Muhammadan R-Rasûlu l-lâh »

- On prononce ensuite une fois :
« Hayya ‘alâ s-salâti

- On prononce une fois :
« Hayya ‘alâ l-falâh »

- On prononce une fois

« qad qâmati s-salât »

- On prononce deux fois le takbir
« Allahu Akbar Allahu Akbar »

- Et une fois :
« Lâ ilâha Illa l-lâh »

(Cette version est celle de la Mudawwana de Sahnûn)

Et il faut s'habituer à faire les sunnah du Prophète salla l-Laahou ‘alayhi wa s-salaam. Il y avait un compagnon qui avait l'habitude de faire paître le bétail dans la campagne et le Prophète salla l-Laahou ‘alayhi wa s-salaam lui a dit dans le sens, « toi tu aimes beaucoup aller dans ces endroits. Si tu es dans ces endroits et que c'est l'heure de la prière fait le adhan et il n'y aura pas un jinn musulman ou un ange entendant ton appel qui ne viendra pas prier derrière toi ». Donc quand une personne fait l’adhan, les shayatin s’enfuient et les jins musulmans et les anges qui entendent l'appel à la prière viennent prier derrière la personne qui a fait l’adhan.